Texte enterrement - poème enterrement
Ils sont toujours vivants - Martin Gray
Ils sont toujours vivants – Martin Gray témoigne du lien d’Amour éternel entre les vivants et les défunts dans son roman Au nom de tous les miens.
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Ils sont toujours vivants – Martin Gray
Je n’ai qu’une certitude :
Ceux que j’ai aimés, ma famille, mes camarades, mes enfants,
Demeurent vivants en moi.
Ils guident encore mes pas.
Leur être fidèle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser le sillon : droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Être fidèle à ceux qui sont morts,
C’est vivre comme ils auraient vécu, c’est les faire vivre en nous,
C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres.
Ainsi la vie des disparus germe sans fin.
Je ne sais pas si je dois me dire croyant.
Je ne puis dire : je crois en Dieu.
Je ne puis dire non plus : je crois…
Ce que je sais seulement,
C’est que la mort ne détruit pas l’amour que l’on portait
A ceux qui ne sont plus…
Je le sais parce que tous les jours je vis avec les miens…
Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence.
Ce que je sais enfin, c’est que l’amour, le bien, la fidélité et l’espoir
Triomphent finalement toujours du mal, de la mort et de la barbarie.
Tout cela, je la sais, je le crois…
Dieu est-il au creux de ces certitudes ?
Je ne sais pas… Je cherche…
Un texte puissant porteur de résilience pour une cérémonie funéraire
Ils sont toujours vivants – Martin Gray vous apportera une grande consolation tout en rendant un bel hommage au défunt.
Le vibrant témoignage d’un homme frappé par un destin tragique
Martin Gray (1921- 2022) est un écrivain franco-américain, d’origine juive polonaise. Dans son best-seller mondial Au nom de tous les miens paru en 1971, il honore la mémoire des êtres chers qu’il a perdu dans des conditions tragiques :
- sa mère et ses frères tués dans la chambre à gaz du camp de concentration nazi de Treblinka,
- son père abattu sous ses yeux à la tête des insurgés du ghetto de Varsovie,
- sa femme Dina et ses quatre enfants morts dans l’incendie de sa maison du Var en 1970.
Martin Gray, après le succès de son livre, s’est relevé une nouvelle fois. Il s’est remarié, a eu des enfants, et a signé d’autres ouvrages.
Durant toute son existence, Martin Grain restera mû par un amour inconditionnel et un ardent appétit de vivre. Il incarnait la résilience solaire. Il a consacré sa vie à témoigner et transmettre sa foi en le lien d’Amour éternel entre les vivants et les morts.