L’ange gardien, cet être céleste qui veille sur nous depuis notre naissance, est souvent associé à une image douce et protectrice. Mais que se passe-t-il lorsque la vie nous confronte à la perte d’un être cher ? Les anges ont-ils un rôle à jouer dans notre deuil et la transition vers l’au-delà ? Aides précieuses, souvenons-nous encore de les invoquer ?

Un peu d’histoire…

L’Ange Gardien n’est pas l’apanage de la religion chrétienne. Chez les philosophes grecs de l’Antiquité, il porte le nom de Génie Familier. Pythagore, Platon ou Socrate l’évoquent chacun. De nos jours, il est célébré dans le mouvement New Age et de nombreuses spiritualités modernes.

Ange gardien, protection et espérance

Chacun de nous a un ange gardien. Personne n’entre dans cette école de la Vie sans cet être de lumière. Il est là pour veiller sur nous, nous guider, nous aimer inconditionnellement, nous protéger, nous consoler et nous aimer pendant que nous accomplissons notre mission d’âme.

Gardien toujours présents, il reste indemne là où personne n’ose aller. Lorsque nous sommes plongés dans le noir de la prison du chagrin, que la douleur et la colère nous assaillent comme une bête sauvage, il nous accompagne dans cette descente. Alors le moment venu, votre ange vous apportera des messages de paix et d’amour. Ils comprend notre âme à un niveau supérieur et sait ce dont nous avons besoin. Il allumera la lumière du réconfort et de l’espoir pour nous élever. Notre ange gardien tient le scintillement de la flamme pour nous montrer le chemin de la renaissance. Soyez courageux, invoquez-le pour lui demander de vous aider et laissez votre cœur voguer sur le vaisseau de l’espoir

“Dans la nuit de la mort, l’espoir voit une étoile,
et l’amour qui écoute, entend le bruissement d’une aile.” Robert Ingersoll

La mort est un grand mystère qui nous dépasse tous. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire son deuil : chacun le vit de façon unique. Il est important d’écouter notre propre rythme et de prendre soin de nous-mêmes, tant physiquement que mentalement.

En nous tournant vers les anges, nous pouvons apprendre à voir la mort comme une transition vers une autre forme d’existence, une nouvelle étape de notre voyage spirituel. Ainsi, nous serons plus à même d’accepter notre chagrin.

Comment trouver du réconfort grâce aux anges dans votre deuil ?

Lorsque nous sommes en deuil, il est important de rester attentif à ces signes angéliques et de les accepter comme des présences bienveillantes qui nous guident vers la paix et le réconfort. Même si nous ne pouvons pas les voir ou les toucher, les anges sont toujours là pour nous accompagner sur notre chemin de guérison.

Accueillez-les avec un cœur ouvert. D’une certaine façon, les anges veillent à nous éveiller spirituellement avec ces synchronicités. Vous pouvez également demander à votre être cher de vous envoyer des signes ou des messages. En les accueillant et en prenant soin de vous-mêmes, vous pouvez trouver la force de continuer à avancer.

“Dieu met des arcs-en-ciel dans les nuages ​​afin que chacun de nous – dans les moments les plus sombres et les plus redoutés – puisse voir une possibilité d’espoir.” Maya Angelou

2. Méditez ou priez votre ange gardien

Prenez le temps de vous centrer et de respirer. Vous pouvez apprendre à communiquer avec lui en lui parlant à voix haute ou silencieuse ou en écrivant une lettre pour lui exprimer vos sentiments. Que vous soyez ou non croyant, la prière est un moment de recueillement comme la méditation. Privilégiez les moments en pleine nature. Forêts, jardins, compagne sont des lieux privilégiés pour se connecter aux énergies angéliques. Dans son enquête sur les anges gardiens, Pierre Jovanovic raconte sa rencontre avec Elizabeth Kübler-Ross « je prie quand je jardine, quand je nourris mes animaux, quand je cuisine… je prie toujours.»

3. Allumez une bougie dédiée à votre être cher

Connectez-vous à votre ange gardien, accueillez ce moment de vibration et demandez-lui de l’aide. Vous pouvez réserver chez vous un espace réservé à cela et aménager un petit autel spirituel.

4. Partagez votre expérience avec des amis, des membres de votre famille ou des endeuillés.

Mieux que personne, ils peuvent vous aider à comprendre ce que vous ressentez et à vous offrir du soutien. Si votre deuil est difficile, il est important de chercher de l’aide auprès de professionnels ou personnes ayant vécu une épreuve similaire.

5. Organisez une cérémonie d’Hommage personnalisée sur mesure

Une cérémonie d’Adieux vous permet d’honorer votre défunt avec amour et gratitude. Ainsi, vous allez lui dire au revoir de façon signifiante qui vous ressemble, tout en trouvant du réconfort auprès de vos proches. Qu’il s’agisse d’une cérémonie religieuse, une messe du souvenir, une cérémonie laïque ou une cérémonie plus spirituelle, vous avez carte blanche.

Lorsque vous n’avez pu vivre une cérémonie d’Adieux signifiante au moment du décès, il est toujours temps d’organiser une belle célébration commémorative.

En tant que chanteuse lyrique et maître de cérémonie funéraire, je crois que la musique et le chant sont des canaux pour entrer en contact avec les anges et les énergies qui nous entourent.

Ma voix consolatrice berce les endeuillés, créant une atmosphère sacrée et apaisante, aidant les participants à se connecter avec leur propre spiritualité. Elle ouvre un canal de lumière angélique pour faciliter le passage de l’âme vers l’au-delà et la paix éternelle. J’imagine les anges entourant la cérémonie, apportant leur amour et leur soutien à tous ceux qui sont présents.

On en discute ?

Voici un extrait de l’Ave Maria de Schubert que je chante pendant une cérémonie

On en discute ?

Cette fable remet en perspective combien le temps est précieux et l’importance à ne pas le gaspiller. La relation entre la spiritualité, le temps et la vie est intime. Car sans notre condition de mortel, serions-nous conscients de la richesse que représente l’instant présent ?

Imaginez que chaque jour, une banque vous ouvre un compte de 86 400 €
(que vous pourrez utiliser pour vous procurer tout ce que vous voulez par journée).

Simplement, il y a deux règles à respecter:

La première règle :

Tout ce que vous n’avez pas dépensé dans la journée vous est enlevé le soir.
Vous ne pouvez pas tricher, ne pouvez pas virer cet argent sur un autre compte,
vous ne pouvez que le dépenser….

mais chaque matin au réveil, la banque vous ouvre un nouveau compte, avec à nouveau 86400€ pour la journée.

Deuxième règle :

La banque peut interrompre ce « jeu » sans préavis à n’importe quel moment : elle peut vous dire que c’est fini,  qu’elle ferme le compte et qu’il n’y en aura pas d’autre. Que feriez-vous ?
A mon avis, vous dépenseriez chaque euro pour vous faire plaisir.

Cette banque magique, nous l’avons tous, c’est le temps !

Tout est éphémère et prend fin : la chanson s’achève, la fleur se fane, la colère se tarit… L’impermanence et la mort dansent main dans la main : elles nous confrontent au temps qui passe inéluctablement, expérience de la durée et de l’espace.

L’impermanence dans la tradition boudhiste

La tradition bouddhiste identifie l’impermanence comme une source majeure de la souffrance humaine : puisque tout est impermanent,  l’attachement est cause de souffrance.

Le yogi Shabkar (1781 – 1851) dans son Autobiographie d’un yogi tibétain raconte sa triste et brutale prise de conscience de l’impermanence lors du décès de sa mère :

Au moment où ils déposèrent les os de ma mère dans mes mains, je songeai : « A ho! Les choses de ce monde ne sont vraiment rien. […] Croyant obstinément en la permanence des choses, j’ai toujours repoussé mon retour : L’an prochain… Je viendrai te voir… L’an prochain… […] » Elle n’est plus sur cette terre où elle pouvait m’entendre quand je lui parlais et où je pouvais la contempler à loisir. […] Point n’est besoin de méditer davantage l’impermanence et la mort : ma mère m’a donné cet enseignements en disparaissant.

La véritable sagesse serait-elle dans l’acceptation positive et sereine de cette impermanence ?

tiré de Chemins Spirituels, Petite anthologie des plus beaux textes tibétains,

Chaque instant de notre vie a une immense valeur. Pourtant, nous laissons s’écouler le temps qui nous reste comme de l’or fin entre nos doigts. Quoi de plus triste que de se retrouver les mains vides à la fin de sa vie ?

Sachons reconnaître le caractère inestimable de chaque seconde de vie.

Soyons assez intelligents pour décider d’en faire le meilleur usage, pour notre bien comme pour celui des autres.

Avant tout, dissipons l’illusion qui consiste à croire que nous avons ‟ toute la vie devant nous ”. Cette vie passe comme un rêve qui peut s’interrompre à tout moment. Consacrons-nous donc sans plus attendre à l’essentiel pour ne pas être rongés de regret à l’heure de notre mort. Il n’est jamais trop tôt pour développer nos qualités intérieures.

La nature éphémère de toute chose se présente à nous sous deux aspects :

• l’impermanence grossière – le changement des saisons, l’érosion des montagnes, le vieillissement du corps, les fluctuations de nos émotions –
• et l’impermanence subtile, qui se manifeste au niveau de la plus petite unité de temps concevable.

À chaque instant infinitésimal, tout ce qui semble exister de façon durable change inéluctablement.

C’est à cause de cette impermanence subtile que le bouddhisme compare le monde à un rêve, une illusion, un flux perpétuel et insaisissable.

Si la pensée de la mort doit sans cesse habiter l’esprit du pratiquant, elle ne doit pas pour autant le rendre triste ou morbide, mais au contraire l’inciter à employer chaque minute de sa vie pour accomplir la transformation intérieure à laquelle il aspire.

Nous avons tendance à nous dire : ‟ Je vais d’abord régler mes affaires actuelles, mener à terme tous mes projets, et une fois tout cela fini, j’y verrai plus clair et pourrai me consacrer à la vie spirituelle ”.

Mais en raisonnant ainsi, nous nous leurrons de la pire des manières, car non seulement notre mort surviendra infailliblement, mais le moment et les circonstances qui la provoqueront sont absolument imprévisibles.

Toutes les situations de la vie ordinaire, le simple fait de marcher, manger ou dormir peuvent soudain se transformer en causes de mort. C’est ce que le pratiquant sincère doit toujours garder à l’esprit.

Au Tibet, les ermites qui allument leur feu le matin s’entraînent à penser qu’ils ne seront peut-être plus là le lendemain pour en allumer un autre. Ils considèrent même qu’ils ont de la chance si, après chaque expiration, ils peuvent inspirer de nouveau. La pensée de la mort et de l’impermanence est pour eux l’aiguillon qui les encourage chaque jour à poursuivre leur pratique spirituelle.

La vie est aussi éphémère qu’une goutte de rosée à la pointe d’un brin d’herbe. On ne peut arrêter la mort, de même qu’on ne peut empêcher les ombres de s’étirer au soleil couchant. Vous pouvez être extrêmement beau, vous ne séduirez pas la mort. Vous pouvez être très puissant, vous ne l’influencerez pas davantage. Même les richesses les plus fabuleuses ne vous achèteront pas quelques minutes de vie supplémentaires. La mort est aussi certaine pour vous que pour celui qui a le cœur transpercé d’un poignard.

récit initiatique

Un jour, un rude Tibétain du Khampa vint offrir une pièce de tissu à Droubthop Tcheuyoung, l’un des plus éminents disciples de Gampopa, pour lui demander des enseignements. À plusieurs reprises Droubthop Tcheuyoung renvoya le Khampa en dépit de ses multiples supplications. Comme celui-ci insistait, le maître prit finalement les mains de l’homme dans les siennes et lui répéta trois fois:
— Je mourrai; tu mourras.

Puis il ajouta:
— Voilà tout ce que mon maître m’a enseigné. C’est tout ce que je pratique. Médite simplement là-dessus. Je te promets qu’il n’y a rien de plus grand.

pour conclure…

L’idée de la mort tourne l’esprit vers le Dharma, elle nourrit l’assiduité, et elle permet, pour finir, de reconnaître la radieuse clarté de la dimension absolue. La mort devrait toujours être l’un des sujets essentiels de vos méditations.

Lorsque la véritable compréhension de l’impermanence aura commencé à poindre dans votre esprit, vous ne vous laisserez plus emporter par la discrimination entre ami et ennemi, vous serez à même de déchirer l’épais enchevêtrement des activités distrayantes et futiles, vous serez capable de puissants efforts, tout ce que vous ferez prendra la direction du Dharma, et vos qualités s’épanouiront comme jamais auparavant.

Pourquoi j'ai choisi d'accompagner les endeuillés ? Qui suis-je ?